DES BICLOUS, DES BICLOUS, ENCORE DES BICLOUS...
Il y a de tout, au rayon du vélo. Des beaux, des laids, des tout-neufs, des futuristes, des rouillés, des régimes sans selles, des qui couinent et des bien huilés, des qu'on attache, des qu'on laisse sur le pavé.
Toute l'humanité aussi. Les inséparables en tandem, les voyageurs solitaires, les forcenés du chrono, les mordus du guidon, les timbrés de la sonnette, les petits braqués, les cocottes en danseuse, Guidoline et Gwendoline, rustine et Rintintin, les m'as-tu-vu, les bobos à bibi, les hollandistes, les tradis, les grands bis, ceux qui roulent à gauche, ceux qui tirent à droite...
Plus loin, sur le skate park la jeunesse fait la roue pour les photographes. Voltigeurs à trottinette, casse-cou en biclous, performeurs en rollers se la jouent sur l'aire de rien.
On sue, on s'exténue ou on se montre nu. Ici, on aime bien s'exhiber dès que le soleil apparaît.
Premiers rayons, premières cuisses dévoilées, premiers mollets dépoilés. À Bordeaux, les belles de mai se montrent dès mars et leurs prétendants en suivant démarrent.
Le peloton s'ébroue et la caravane passe. Antoine Blondin l'eût dit bien mieux que moi.
© texte et photos Françoise Duret