18 novembre 2017 : explo#7.2 Les bas de Floirac
Elle a mis le temps. Ses copines plus délurées ont montré leur nouveau visage bien avant elle. Relookées, transformées, transfigurées, elles ont fait de l'oeil aux habitants de l'autre rive qui ont fini par se laisser prendre au charme discret de la rive droite.
Et voilà qu'elle se dévoile elle aussi, qu'elle laisse derrière elle ses habits d'ouvrière, qu'elle met de côté sa gouaille prolo pour prendre des accents moins bordeluches. Brancaille ! Faut vite aller traîner ses satons du côté de Floirac avant qu'elle ne change de bas, qu'elle ne troque le nylon pour la soie.
C'est ce qu'a fait L'esperluette en ce beau matin de novembre.
Départ de la Cité du Midi pour enquiller la voie d'Eymet, qui partait autrefois de la Benauge. Du chemin de fer il ne reste presque plus rien, mais quand même quelques panneaux, des traverses, des rails, la gare de la Souys, et même un aiguillage perdu dans la pampa. Vestiges d'un temps où on avait le temps.
Notre train-train nous mènera vers Loïc, habitant des Rives de Floirac, nouveau quartier jailli des palus. Depuis ses rues rectilignes, au pied des candélabres et des espaces verts sortis tout droit d'un film de Jacques Tati, on apercevra l'Arena. Bientôt un pont reliera Floirac à l'autre rive.
Floirac élève le bas !