RÉCIT DE LA RECHERCHE DU TRÉSOR VERT
Le dernier camp de base connu était à l’église Saint Vincent de Floirac, tout en haut de la colline. Les exploratrices et leur compagnon prirent d’abord un sentier balisé, puis en suivant leur ombre qui s’allongeait, passèrent près d’une bâtisse. Ce fut le dernier vestige construit avant d’aborder les forêts épaisses de feuillus. Ils se régalèrent avec des fruits marron, difficiles à extraire de leur coque piquante, puis découvrirent des feuilles immenses, avant de monter sur un escalier interminable, s’enfoncèrent dans le sous bois rempli de petites fleurs blanches et mauves. Ils débouchèrent sur un vaste panorama où coulait une rivière de couleur brune et distinguèrent des pyramides dans le lointain. C’était une citée inconnue, vraisemblablement l’endroit où se trouvait ce trésor vert. Descente prudente sous les arbres, les derniers rayons du soleil ne perçaient plus la canopée. Arrivés en bas, un petit temple éclairé par le soleil couchant se mirait dans une mare. Ils n’avaient pas emporté de lampes et donc se décidèrent de rentrer au camp avant la nuit tombée. La montée fut rude, il manquait vraiment un tire cul. Je me suis retrouvé seul, contemplant la carte qui indiquait le but de notre exploration. Mes compagnes ne donnèrent pas signe de vie, peut être avaient elles renoncé à cette ascension vertigineuse et établi un camp de fortune en bas. Avaient-elles décidé de passer le jour et la nuit suivante dans les environs, dans l’attente d’aurores boréales qui les guideraient au but ?
©Texte et photos Claude Simonin