LE PASSAGE
Plusieurs mondes vivent en parallèle, sans jamais se rencontrer.
Si on veut les explorer, toute la difficulté consiste à trouver le passage qui les relie.
L'odeur est là, faite de graisse, de poussière et de métal, nous savons que nous approchons.
Nous traversons une mystérieuse soucoupe, regardons par le hublot au travers duquel nous voyons de curieux personnages.
Un regard sur une étrange planisphère pour essayer de savoir où nous sommes et le maître des lieux nous accueille avec un nuage d'étincelles au bout des doigts.
Ce lieu unique est peuplé d'objets bizarres et d'oiseaux métalliques.
Pour visiter le monde suivant, il faut mettre des chaussures de clown et emprunter un triporteur bleu.
Ici, c'est le domaine de la sciure, l'odeur acre et chaude prend à la gorge.
Sous les doigts de son créateur, le Picatau va naître puis prendre son envol.
Le dernier monde visité est celui des déesses déchues.
Encore belles dans leurs robes métalliques elles nous lancent des regards implorants.
Allez, un dernier tour, une dernière virée, et elles nous transporteront à notre point de départ.
© texte et photos Jean-Claude Monjalet