BACALAN
Je ne connaissais pas Bacalan avant cette explo photos.
J’y suis allé 3 fois après avoir beaucoup lu sur ce quartier. Pour le « sentir ».
Mon impression est celle-ci : Bacalan est en train de subir une seconde série de bombardements, aussi destructeurs que ceux de 42-45.
Pendant la guerre nos chers alliés, voulant toucher la base sous marine, bombardaient de 6000 ou 8000 m. A cette altitude on ne risque rien et statistiquement on doit mettre 10% sur l’objectif.
Je tiens de ma mère des récits de ce genre : Nîmes bombardé de 8.000m pour détruire la gare. La gare n’avait rien ; le quartier de ma mère avait beaucoup.
Même chose à Bacalan. On y avait peur des « alliés » plus que des Allemands.
Aujourd’hui Bacalan est bombardé par les promoteurs. Ils rasent large et construisent un habitat palissades-chiens-caméras. Chais pas beau, chais cher et chais pas pour Marcel. Marcel, il a peur des pelleteuses, la Caterpilar de Jean Etienne qui semble vouloir chopper son échoppe.
Sur le trottoir de la rue Achard on lit par terre : « do it yourself ».
Trop tard.
© Texte et photos Jean-Pierre Carabin