SUR LE THÈME DE LA COULEUR

Racistes ! Les couleurs sont racistes. Le rouge, le vert ou le bleu ont décidé que, ni le noir, ni le blanc ne sont des couleurs ! Tout ça parce que le noir est, qu’y disent, la soustraction de toutes les couleurs. Une négation. Et le blanc une addition. Et pour achever leur position extrémiste les couleurs se sont développées au point de se compter 16.000.000 ! Oui madame, 16 millions de couleurs. Quand on sait que l’œil ne peut en distinguer à peine 1% ça fait une belle jambe. Primaires les couleurs !

Position stupide aussi car il y a un couac : le gris. C’est le mélange du noir et du blanc. Si le gris est une couleur, comment on peut nier que le noir ou le blanc n’en sont pas…

Le gris, lors de l’explo de samedi dernier, était la couleur dominante. Mon Esperluette préférée avait fait un casting d’enfer mais avait oublié d’inviter les couleurs. Le groupe est néanmoins tombé sur un buisson rouge-feu et s’est jeté dessus comme les mouettes à l’arrière d’un bateau de pèche (amis de la poésie chalut !).

Restons sur les couleurs en photographie.

Le ROUGE attire immédiatement le regard sur une photo. Il véhicule des idées puissantes. On dit que c’est une couleur « qui avance » vers le spectateur. Elle est vibrante.

Le JAUNE, couleur lumineuse (il n’existe pas de « jaune foncé », les jaunes sont toujours « clairs »). Couleur chargée de symboles. Vigueur, vivacité. Agressivité même. C’est le soleil, la lumière, l’or.

Le BLEU, couleur calme, froide, très présente en photographie. A l’inverse du rouge c’est une couleur « qui s’éloigne ». Il y a de la transparence dans le bleu : le ciel et l’eau.

Le VERT est la couleur de la nature avec un éventail immense de nuances. La couleur de l’espoir (le printemps), de la croissance (les plantes), de la marche en avant (feu vert !).

Le VIOLET est une couleur insaisissable, difficile à reproduire et à distinguer. C’est le monde de l’étrange, du mystère.

Le ORANGE est riche et éclatant. C’est la flamme de la bougie.

Allez, on se fait plaisir :

Le NOIR : pur il ne contient aucun détail. Mais il va donner de l’intensité et de la densité aux images. C’est la « couleur » de fond par excellence.

Le BLANC est peut être la plus délicate des « couleurs ». Vous avez, comme moi, fait une crise de nerf en photographiant la mariée devant le mur blanc de l’Eglise avec son bouquet de roses blanches ?! Le blanc est subtil et nécessite des réglages pointus. C’est le symbole de la pureté. Difficile à atteindre.

Et merci pour le pillage sans vergogne du bouquin de M. Freeman sur la photo numérique, ma Bible !

©Texte et photos Jean-Pierre Carabin