TOCSIN CHEZ LES CAPUCINS…
TOCSIN CHEZ LES CAPUCINS...
Aller chez les Capucins avec une envie de religieuse après avoir bravé un archi-froid, cherché en vain ma pâtisserie préférée, pour me ramasser devant des artichauts pas de saison. C'est bette comme chou, comme un navet qui commence et celui-là m'en bouche un coing : alerte à la valise ! Ail ! En un éclair, me voilà dehors comme une andouille. Les gens courent comme des lapins et les poulets arrivent, serrés comme des sardines dans des fourgons bleus de Bresse. Des militaires kakis suivent, beauforts.
Cantal à la troupe de photographes, elle poireaute, en espérant que ça ne va pas Duret (oui, je l'ai déjà faite, mais il y a au moins deux saisons de framboises). Date bien choisie ! La Saint Valentin, sans les fleurs, c'est la peur qui gerbe.
La valise, rayon fruits, contient peut-être une grenade ? Face à une rangée de morues, à côté du bar. Devinez café la police ?
Des hommes déguisés en gâteau anglais décorent la valise avec une guirlande de bananes et puis se retirent en marchant sur des œufs.
Comme une mérou, la valise pète, part en fuméet, j'en reste baba.
Les journaux vont en faire tout un plat. Et moi mon texte.
J'ai pas eu ma religieuse.
©Texte et photos Jean-Pierre Carabin